Rapports des groupes de discussion

Groupe de discussion mené par Boubaker El Hadj Amor

1er Point : "La place de la religion dans la société actuelle" : il faut s'efforcer de distinguer le registre sociologique et le registre religieux. Il y a beaucoup de craintes dans la société vis-à-vis des religions et cela pousse à des références identitaires, mais aussi, en interne pour les religions il y a le désir de se prémunir contre une assimilation de la société par adoption de normes extérieures.

2ème Point : Au sujet du débat autour du foulard, Boubaker El Hadj Amor invite à resituer les faits dans un cadre large du contexte des années 80 - 90. Il pense que la visibilité a été perçue à tord comme une question identitaire, à un moment de montée d'intégrisme religieux.

3ème Point : Le groupe manifeste son intérêt pour ces rencontres et demande qu'elles fassent l'objet d'extension et d'innovation. Le changement de la rencontre de cette année est très apprécié.
Comment trouver un noyau dans les différents quartiers de Poitiers pour que les gens se connaissent et se reconnaissent ?
L'inauguration de la Synagogue a été l'occasion d'une grande convivialité.
Les communautés pourraient-elles s'inviter mutuellement autour de la plus grande fête de l'année pour chacune d'elle ?
(Il est à noter que des participants venus de l'extérieur de Poitiers n'ont pas émis d'avis. Ils auraient à inventer eux aussi ce qui conviendrait pour eux...)
Les rencontres doivent permettre une interpellation mutuelle qui renvoie chacun à l'essentiel de sa foi.
Nous sommes environnés de personnes touchées dans leur existence par la rencontre des religions. Il y a notamment le cas des mariages mixtes.

4ème Point : un participant originaire de l'Ile de la Réunion nous a exposé son étonnement à son arrivée en Métropole : il a grandi dans une société multi religieuse où chacun regarde l'autre comme un frère quelle que soit sa foi.

Groupe de discussion mené par Jacques Mergui

Qu'est-ce que la laïcité ?
- c'est laisser aux gens le droit de pratiquer leur religion, comme chacun l'entend.
- elle n'a jamais empêché la pratique de sa religion, dans la mesure où cela ne perturbe pas l'ordre public.

La loi de 1905 (à cause, ou grâce aux catholiques)
conséquences : du changement dans de nombreux domaines :
- le droit de pouvoir être enterré dans le cimétière communal pour les Juifs
- le droit de pouvoir se marier selon la coutûme religieuse de chacun
- l'immobilier, les bâtiments, qui appartenaient aux communautés religieuses deviennent domaine public
- les rabbins sont dorénavant rémunérés par leur propre communauté, avec cotisations et protection sociales, avec les mêmes droits que les autres salariés.

Respect de la casherout
- les écoles et autres organismes publics ne s'opposent pas à ceux qui pratiquent ce "régime religieux."
- Il existe des boucheries, des épiceries cashers. C'est économiquement viable.

La devise respectée par les Juifs partout où ils vivent :
"La loi de ton pays est la loi, la religion vient seulement après."
Autrement dit, les Juifs n'exigent rien en dehors de ce qui est prévu par la loi du pays où ils vivent.

Groupe de discussion mené par Philippe Cousson

 

Groupe de discussion mené par Albert Rouet, Archevêque de Poitiers

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